Accompagner le Végétal par temps chaud: Comment poursuivre ses traitements?

L’été, la chaleur, le manque d’eau entraînent une autre configuration pour le végétal. Les températures hautes, le soleil ardent pendant plusieurs semaines d’affilées modifient son fonctionnement. Ce n’est pas forcément anormal lorsque l’été se limite à quelques semaines mais c’est une période où il faut changer certaines de ses pratiques pour ne pas accentuer les effets de la sécheresse.
Les traitements par temps chaud.
En début d’été, les contaminations sont souvent ralenties. Les températures hautes et le peu de pluie diminuent considérablement les risques de repiquage. Cependant, si les contaminations cryptogamiques précédentes sont toujours sur présentes sur le végétal, des conditions atmosphériques humides (telle la rosée du matin) peuvent entretenir les spores d'oïdium et/ou de mildiou.
Si vous constatez une évolution lente mais progressive des foyers de contaminations et que vous décidez de continuer les traitements, certaines dispositions sont bonnes à observer. Vous ne pouvez plus traiter comme vous l’avez fait les semaines précédentes pendant les périodes à fortes chaleurs. En effet, le Végétal encaisse un stress extérieur supplémentaire lorsque les températures augmentent. L’activité racinaire diminue considérablement, rendant le végétal plus fragile. De plus, on peut craindre les risques de brûlure en continuant à utiliser des produits abrasifs tel que le soufre, les huiles essentiels et dans une moindre mesure le cuivre. Ces derniers sont irritants et peuvent diminuer la résistance du végétal en augmentant l’inflammation. Dans ces cas là, vous affaiblissez le végétal plus que vous ne le soutenez.
C’est dans ces périodes sensibles que le Soin par les plantes est d’une grande aide. En effet, par les plantes, nous soutenons le fonctionnement végétatif en l’accompagnant sans le brusquer au risque de le bloquer davantage. Voici quelques exemples d’accompagnement du Végétal sous forme d’infusion dans le but de freiner des foyers de contamination tout en réduisant l’inflammation.
l’Achillée millefeuille: très bonne en cas de chaleur pour soulager la plante tout en apportant un note soufré qui calmera l’oïdium.
la Prêle: sa composition à haute teneur en silice vous permet de stopper momentanément la sporulation des spores. Cependant elle est à utiliser avec parcimonie pour ne pas bloquer complètement le métabolisme du végétal.
la fleur de Pissenlit: contient aussi une composante en silice. L’infusion de Pissenlit induira aussi un effet sur la maturité des fruits.
la Reine des prés: peut être utilisé en complément pour soutenir les défenses du végétal grâce à sa teneur en acide salicylique.
Ainsi vous pouvez diminuer les doses de soufre et cuivre ou alterner avec plus d'efficacité en utilisant des infusions de ces plantes. Vous pouvez même en utiliser pour désenflammer votre végétal après un traitement un peu trop abrasif pour la période. Pour rappel, les préparations de plantes ont toute leur place dans l’accompagnement préventif. Dans le cas présent on travaille sur un terrain enflammé et peu équilibré. les infusions aideront à réduire le feu qui se propage mais ne seront pas garante de l’équilibre de demain.